Finlande - 1995

 

Septembre 1995. J’ai commencé mon activité de traducteur freelance il y a un peu plus d’un an. On est en plein boum de l’informatique et, comme le plus gros de mon activité consiste à localiser des logiciels, j’ai un boulot de fou. La semaine passée avec Marielle à New York au mois de mars est déjà loin et là, j’ai besoin de faire une petite pause. Et depuis le temps que le Nord avec un grand N me manque, je décide d’aller passer une semaine à Lohja.

À Roissy, petit sursaut en entendant mon nom dans les haut-parleurs du hall d’embarquement.  L’avion qu’on devait prendre est trop plein. Je me retrouve ainsi avec une vingtaine d’autres passagers dans un Falcon de 20 places. Cool, c’est la vie de famille ! Brève escale à Hambourg avant de repartir pour Helsinki. On longe les côtes danoise et suédoise puis finlandaise. Il y a quelques trouées dans les nuages, ce qui me permet d’apercevoir l’archipel entre la Suède et la Finlande que j’ai traversé tant de fois en ferry. Entre les nuages bas, le littoral rocheux et la mer, on est dans les nuances de gris.

À l’aéroport d’Helsinki j’aperçois Kimi qui me fait signe de loin. Dans le hall mon regard s’arrête sur un cube en verre d’aspect un peu opaque : l’espace fumeurs. En 1995, l’hystérie anti-tabac commence. Pour ce qui est du politiquement correct, la Scandinavie est plus royaliste que le roi. Et là, les fumeurs qui veulent s’en griller une, on les punit en les entassant dans ce local sans extracteur. Je suis rassuré en voyant que Kimi est aussi gros fumeur que moi.

En sortant de l’aéroport il m’embarque à bord d’une Porsche jaune. Ce n’est pas le modèle le plus récent, mais il m’explique qu’il l’a achetée d’occasion en Allemagne. En Finlande, elle aurait été inabordable. La frime sans la ruine ! Enfin, ça, il ne le dit pas mais on s’en doute un peu. On prend l’autoroute pour Lohja. J’ai hâte de voir ce que donne la Porsche. Déception : on roule à 120 km/h. En bon Finlandais, Kim respecte sagement la limitation de vitesse.

En arrivant il me présente sa femme, une belle quadragénaire très souriante, et ses enfants de 5 ou 6 ans. Maria ne parle pas anglais, mais Kimi a fait d’énormes progrès depuis 1974 et il traduit au fur et à mesure. Ça nous permet d’avoir une conversation à peu près normale. Petit à petit, des mots me reviennent aussi à l’esprit et j’arrive à glisser une petite phrase en finnois ici ou là. En dehors de la Finlande, ce n’est pas une langue qu’on a souvent l’occasion de pratiquer. À vrai dire, je n’ai eu l’occasion d’échanger quelques mots en finnois qu’une seule fois, en 1975, avec une serveuse stagiaire au buffet de la gare Victoria à Londres.

Kimi et Maria habitent une grande maison ultramoderne. Il m’explique qu’elle a été construite en pièces détachées en Suède et assemblée chez lui en quinze jours. Chauffage au sol, isolation hautes performances, VMC, tout ce qu’on préconise aujourd’hui chez nous est déjà là. Sur le terrain envahi par les herbes folles derrière la maison, une immense antenne parabolique qu’il a rachetée dans une braderie de matériel militaire. Pas très discret, mais apparemment efficace. À cette époque, les bouquets satellite sont encore plutôt rares chez nous, il faudra attendre un peu pour voir les paraboles envahir les balcons des immeubles. Pour l’heure, il est tout fier de me montrer qu’il a une cinquantaine de chaînes sur sa télé.

J’apprends que l’époque où j’étais à Lohja avait été la période la plus heureuse de la Finlande. C’était la fin des Trente Glorieuses, mais on ne le savait pas encore. Après le premier choc pétrolier, la situation s’était vite dégradée. Tout compte fait, j’étais peut-être parti au bon moment. En 1995 le chômage frappait près de 20 % de la population active. L’usine de peinture où travaillait Kimi avait déposé le bilan, mais il l’avait rachetée avec son frère, Patti, et les ouvriers qui avaient décidé de se lancer dans l’aventure. Désormais il était actionnaire principal, la plus grande partie du reste des actions étant répartie parmi le personnel. Tout le monde était actionnaire. Et puis l’activité avait repris et maintenant ça allait plutôt bien. Ils avaient même un problème de croissance : une société américaine leur avait récemment proposé d’être distributeurs exclusifs pour la Finlande. Après concertation avec le personnel, ils avaient refusé, estimant que c’était un peu trop gros pour eux. Sage décision, tôt ou tard les Américains se seraient arrangés pour qu’ils soient à nouveau en difficulté afin de les racheter à vil prix.

Cette semaine, c’est la « Fête des pommes » à Lohja, une de ces fêtes d’automne traditionnelles comme il en existe dans un peu dans tous les pays. Ici, ce ne sont donc pas les vendanges, mais les pommes. L’ambiance ne me paraît pas plus festive pour autant : on est en Finlande, pas dans un pays méditerranéen. L’après-midi, on passe au magasin Alko pour acheter du vin. Quand j’étais ici, j’allais au moins cher et j’achetais principalement de la bière. J’avais oublié à quel point le vin était cher. Une bouteille de rioja, un vin encore peu considéré en France dans les années 90, coûte plus de 50 marks, soit 80 francs (environ 12 €). Chez nous on n’aurait pas voulu dépenser plus de 3-4 francs.

En fin d’après-midi on passe voir Patti. Il habite un pavillon neuf dans la forêt au bord de la route d’Espoo. On est accueillis par sa fille aînée, Neijä. Dans le salon on retrouve sa femme qui est en train de ranger en soupirant les objets que les plus jeunes ont laissé traîner un peu partout. Ce n’est pas la jolie brune avec qui il était « de mon temps », mais une jeune femme aux traits déjà fatigués. Avec trois enfants, elle n’a guère le loisir de rêver. Surtout, j’apprends que Patti est alcoolique et qu’ils sont en train de divorcer. Il y a quelques semaines, il a téléphoné à Kimi en pleine nuit : il était à Tenerife et avait besoin d’argent pour rentrer en Finlande. En virée à Helsinki, complètement bourré, il avait sauté dans le premier avion pour les Canaries. Seulement il avait perdu le billet d’avion pour le retour et n’avait plus un rond. Et ce n’était pas la première fois qu’il faisait ce genre de chose.

Le soir on sort à la discothèque du supermarché Seutu, celle où je sévissais aux platines vingt ans avant. Tout a été entièrement réaménagé et l’estrade du DJ a été remplacée par une scène et une piste de danse surélevée. D’ailleurs, un groupe de rock de très bon niveau s’y produit ce soir-là. On boit des bières en échangeant des souvenirs avec une copine d’école de Kimi. Elle me connaît de vue pour m’avoir vu passer devant chez elle matin et soir, peu après mon arrivée à Lohja, quand j’étais encore au camping et que j’allais travailler à pied. La première chose qui me frappe, c’est de ne plus voir de gens blonds. D’origine ethnique différente des autres Scandinaves, les Finlandais sont très blonds, mais ça a bien changé. Quasiment toutes les nanas se font des teintures, et de toutes les couleurs. Les piercings ont fait leur apparition et la plupart des mecs portent désormais au minimum une boucle d’oreille.

En sortant, on constate qu’on est bien le week-end. La place est envahie par des ados, dont certains sont très jeunes. À leur âge, ils n’ont pas le droit d’entrer en boîte. En France, les seize ou dix‑sept ans tricheraient assez facilement. Ici, pas question. Chez nous, on ne serait pas plus surpris que ça de les voir dans un bar. Ici, les cafés où on va boire un verre, ça n’existe pas. Soit on se contente d’un soda dans une kahvila, une cafétéria, soit on pique une bouteille dans le bar des parents. Ou on soudoie un plus vieux qui a l’âge requis pour aller chez Alko. Ou encore on fait comme Neijä, qu’on croise avec une de ses copines, et on tape des sous à tonton Kim. Tout ça me rappelle les vendredis soir où j’achetais des bières pour ceux qui m’attendaient à la sortie. D’autres achètent de l’alcool ou du shit à quelqu’un qui en fait le trafic. Je me demande ce qu’en disent les parents de ces gamins et de ces gamines, dont certains n’ont guère plus de treize ou quatorze ans. Kimi fait remarquer un peu cyniquement qu’à cette heure, leurs parents roulent probablement sous la table. Là je vois à quel point la situation s’est dégradée par rapport au milieu des années soixante-dix. Le chômage a explosé, les problèmes sociaux aussi.

Le dimanche après-midi on va voir les parents de Kimi. La maison de Kontionkatu a été vendue il y a quelques années quand Paul a pris sa retraite, et ils habitent maintenant un pavillon. Il fait beau et encore presque doux. On échange des souvenirs sur leur terrasse. La nouvelle de ma venue a fait le tour de la famille et on est tous invités à boire le café chez la femme de Pekka, le frère aîné de Kimi. Eux aussi sont divorcés depuis longtemps mais sont restés bons amis. Je ne me souviens que très vaguement d’elle pour ne l’avoir vue que deux ou trois fois. Elle nous reçoit chaleureusement et on passe un bon moment.

Le lundi Kimi passe à son bureau. Il me fait visiter l’usine rapidement. Ayant fait une mission d’intérim de quelques semaines dans une usine de peinture en Hollande à la fin des années 70, c’est un environnement qui ne m’est pas inconnu. Dans le couloir sont affichés les graphiques mis à jour chaque semaine pour la production, les ventes, les achats, les investissements, etc. afin que tout le monde puisse les consulter.

Le lendemain, on va visiter l’ancienne mine. De gypse, je crois. Une guide de l’office de tourisme qui parle couramment français nous accompagne. Les galeries dont les dimensions permettent le passage de gros engins sont impressionnantes. On est à plusieurs dizaines de mètres sous terre. À un moment, la paroi s’ouvre sur une énorme cavité. La guide nous demande d’en estimer la largeur. Je tombe juste : une bonne centaine de mètres. Et la profondeur doit être du double. Peu à l’aise sous terre, je ne suis pas mécontent de ressortir au bout d’une heure.

Comme Kim a un ou deux rendez-vous professionnels, j’en profite pour aller passer une journée en Estonie. En 1974, elle faisait encore partie du bloc soviétique et on n’y allait pas sans montrer patte blanche. Depuis, les Finlandais y vont souvent pour faire des courses, la vie y est quatre ou cinq fois moins chère. Et puis c'est à peu près le seul pays où ils peuvent parler leur propre langue. D'ailleurs, l'après-midi je négocierai une paire de chaussettes en finnois. La traversée en aéroglisseur entre Helsinki et Tallinn à travers la Baltique ne prend guère qu’une demi-heure. Le débarcadère est tout près du centre-ville. Tallinn a un grand marché aux puces apparemment réputé, Mustajöki, la rivière noire, mais… qu’on m’a aussi vivement déconseillé à cause des pickpockets et des arnaqueurs.

De toute manière, je ne suis pas venu là pour chiner chez les brocanteurs, mais plutôt par curiosité. En fait, je commence par me tromper de direction et j’emprunte une rue bordée de grandes isbas en bois décrépies, mais sans doute plus pour longtemps. Une fois restaurées, elles vaudront une fortune. Ayant retrouvé mon chemin, je constate que le centre-ville est assez petit, mais très joli. L’architecture est bien dans le style hanséatique, avec des clochers en bulbe d’oignon et des immeubles en briques, avec fenêtres à meneaux et vitraux, pignons à redans et toits vert-de-gris surmontés de girouettes. Autrefois appelée Reval, la ville a été tour à tour suédoise, danoise, prussienne, estonienne…

L’ambiance générale est affairée. C’est même l’effervescence, et le souvenir sonore que j’ai de Tallinn, ce sont les coups de marteau qu’on entend partout. Pas une rue où on ne soit en train de faire des rénovations. Sur la place de l’hôtel de ville, de nombreux établissements ont installé des tables en terrasse pour profiter du moindre rayon de soleil. Et ça tombe bien, aujourd’hui il fait beau.


Dans une rue voisine je m’assois à une terrasse pour manger un sandwich en sirotant une bière. On est en train de monter une scène en bois pour une manifestation culturelle quelconque. Dans un coin, je repère deux ou trois ados aux allures de conspirateurs. L’un d’eux, aux airs de petit dur mais qui ne semble pas avoir plus de 15 ans, sort une grosse liasse de dollars. Son argent de poche, sans doute, nul doute qu’il a des parents généreux. Ils se parlent en russe. Depuis que l’Estonie a recouvré son indépendance, beaucoup d’usines de l’ère soviétique ont fermé leurs portes. La population russophone est durement frappée par le chômage et se retrouve assez discriminée. Et fatalement, cela entraîne l’éclosion des activités criminelles. Peu probable que le gamin aux dollars ait un petit job au fast-food du coin.

Je traîne encore un moment dans les rues alentour avant de retourner à l’aéroglisseur pour ne pas rentrer trop tard. En montant à bord, je dois me frayer un chemin entre des piles de packs de bière pour trouver à m’asseoir. Je comprends que si les Finlandais aiment tant aller à Tallinn, ce n’est pas pour admirer les belles façades restaurées. La bière y est très bon marché, alors ils font des provisions de bouche à chaque traversée.

De retour à Lohja, Kim me dit avoir appris récemment que notre copine Niina, l’ancienne DJ de Seutu qui m’avait refilé le job, était rentrée en Finlande. Elle habite en banlieue d’Helsinki. On décide donc d’aller la voir. Elle n’en revient pas de nous entendre au téléphone et nous invite à passer le lendemain après-midi.

Mariée depuis quelques années à un Australien, elle vivait à Melbourne. Ils se sont séparés il y a quelques mois et elle est maintenant à Helsinki. Revenue à l’automne précédent avec ses deux enfants qui ont alors sept ou huit ans, elle habite un appartement au quatrième étage d’un immeuble rénové de fraîche date. Elle nous accueille à bras ouverts. On est tous les trois un peu émus, il faut bien le dire. Je crois que Kim était vaguement sorti avec elle à une époque. Bref, ce sont de vraies retrouvailles. Elle nous raconte son installation à Helsinki. Elle a tout de suite eu droit à un logement d’une centaine de mètres carrés entièrement refait à neuf. On lui a même demandé quelle couleur elle souhaitait pour les peintures, les papiers peints… Elle n’en revenait pas elle-même. Petite déception cependant avec la météo. Elle avait dit à ses enfants qu’ils feraient de la luge dans la neige : à leur premier Noël, il pleuvait ! Heureusement ils ont pu se rattraper par la suite. Elle nous apprend aussi que Paul, son mari, est arrivé la veille. Ils ont décidé de se donner une deuxième chance. D’ailleurs il arrive peu après, il était juste descendu à la superette du coin. En revenant en Finlande, j’ai apporté une bouteille de cognac pour l’offrir si l’occasion se présentait. J’ai eu le nez creux. Quoi de mieux pour fêter nos retrouvailles ? Quant à Niina et Paul, ils auront bien fait de renouer, comme je le constaterai lors d’une visite chez eux à Melbourne quatre ou cinq ans plus tard.

Un autre après-midi, Kim me fait découvrir les environs. Quand j’étais à Lohja, je n’avais pas le permis de conduire. Et puis il y avait beaucoup de neige, il faisait très froid et nuit presque tout le temps. Alors, se balader en voiture, on n’y pensait même pas.

Un après-midi, il m’emmène justement faire un tour à Helsinki. Il m’apprend qu’il s’est converti à l’orthodoxie peu avant. Sa famille est protestante, comme la plupart des Finlandais, mais lui, il semble en pleine crise de la quarantaine et se cherche un peu. Nous allons donc visiter l’église russe orthodoxe de la capitale que je n’avais encore jamais vue. En entrant on est saisi par l’ambiance très particulière qui y règne. De grandes icônes luisent dans la pénombre tandis que des haut-parleurs diffusent des chants grégoriens russes en sourdine. Ces voix très graves sont propices à la prière ou la méditation. Si je retourne un jour en Finlande, c’est un lieu que je reverrai volontiers.



 

En sortant, il me fait visiter un temple luthérien tout proche. Changement de cadre. Tout n’est que boiseries claires, et on se croirait dans une salle de conférences. On ne s’attarde pas pour admirer des tableaux ou des statues : il n’y en a pas. On est bien chez les protestants.


Dans la campagne, les choses ont bien changé depuis les années 70. Même si on emprunte encore une piste à l’occasion, la plupart des routes sont désormais asphaltées. De loin en loin, panneau jaune triangulaire signale le passage de gros gibier. Il n’y figure pas un chevreuil comme en Sologne, mais un renne.

La semaine passe. Le soir on discute dans la cuisine quand Maria et les enfants sont couchés. À cette époque, les Finlandais ont déjà pris l’habitude de sortir sur le pas de la porte pour fumer une clope. Là, on s’installe à côté de la cuisinière avec la hotte en marche et on cause en buvant du Rioja. Au fil des conversations, je sens que Kim ne va pas bien. Il est effectivement en pleine crise de la quarantaine. Il me dit avoir le projet d’ouvrir une salle de fitness. Et il me confie qu’il a une maîtresse, une jeunesse de 19 ans. Nous y voilà. Il ne sait plus très bien où il en est. D’ailleurs ses parents l’ont remarqué. Quand je suis passé boire le café chez eux et pendant que Kim s’était absenté quelques minutes, ils m’ont laissé entendre que cette situation les désolait. Ils apprécient visiblement beaucoup leur belle-fille, à juste titre. J’ignore tout de la relation de Kim avec sa petite jeune, mais j’essaie discrètement de le raisonner, de lui faire comprendre que ce serait bête de gâcher une vie que d’aucuns jugeraient plus qu’enviable pour une gamine qui n’en a probablement que pour son fric. Je me doute cependant que c’est peine perdue. Sans me faire d’illusions, je lui propose de venir passer quelques jours en France pour se changer les idées. Loin des yeux, loin du cœur… Mouais.

Le vendredi midi, Kimi et Neijä me raccompagnent à l’aéroport. Dans l’avion, je repasse la semaine en revue. Je suis bien content d’être revenu en Finlande, mais en même temps un peu inquiet. À vrai dire je culpabilise un peu. J’ai parlé de mes voyages à Kim. Lui, il n’a quasiment jamais bougé de Lohja. Enfin, comme beaucoup de Finlandais, il va souvent passer quelques jours dans des stations balnéaires en Espagne, en Turquie ou en Grèce. Les semaines tout compris sont à un prix dérisoire. Mais ce n’est pas un voyageur. Il prend juste l’avion pour emmener sa famille au soleil, comme chez nous on va faire du camping une semaine sur la côte.

Le vol de retour se déroule comme le vol aller. Survol des côtes finlandaise et suédoise. De temps en temps on croise un autre avion. Un petit point à l’horizon qui grossit d’un seul coup avant de disparaître en une fraction de seconde. À Roissy, l’hôtesse nous débite le petit discours de remerciement de la Lufthansa qu’elle ponctue par un « Goodbye und auf Wiedersehen ».

Fin décembre, je téléphone pour souhaiter un joyeux Noël et la bonne année. Toute la famille est aux anges : il a beaucoup neigé et il fait moins 23 !

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